La mer
Cap Fréhel
La mer
Vague après vague, la mer est entrée dans mes yeux
Doucement, elle y a déposé ses couleurs
Son écume, sa force, ses bateaux et ses oiseaux
La mer caresse mon âme, tendrement la berce
Elle lui chuchote un langage nouveau
Des phrases d’ailes et de coquillages, de majuscules
Et de multiples petits grains de suspension
Le mouvement me réjouit un moment, puis m’assaille
Les rochers sous mes pieds sont d’hauteur inégale
Le vent me fouette et j’ai les mollets douloureux
Mais soudain, devant mes yeux, le ciel se déchire
J’aperçois un goéland dont les ailes glissent
Avec une grâce infinie sur le courant chaud
Le bel oiseau blanc, sans bruit, me réconcilie
Avec la liberté nichée dans l’abandon
Aux éléments et à la douleur de l’instant
Car celle-ci nous appelle plus loin, plus haut, plus fort
Tant que la mer et le vent s’uniront
Avec les oiseaux et la grâce de l’Esprit
Je saurai que le pouvoir m’est donné
De m’abandonner aux mouvements de la vie
Mai 2025
Commentaires
un beau texte qui fait échos chez moi à celui de Charles Baudelaire :
Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer....
le poème de Baudelaire reste toujours à mon esprit, ce grand Charles et ses albatros...
superbe dédicace à la mer que j'affectionne aussi.
j'aime beaucoup la dernière strophe, soulignant cette communion entre la mer et le vent.. bravo pour tes mots si élégants
Un très beau poème dont je partage parfaitement l'enthousiasme ! Car j'aime la mer et particulièrement le Cap Fréhel, que j'ai contemplé de loin toute ma jeunesse depuis l'autre versant de la Baie de Saint-Brieuc. On regardait le soir le phares s'allumer...
La mer, toujours source d'inspiration.