Moi, j'aimais bien cette silhouette, autrefois blonde et grise, qui se reconnaissait de loin sous le soleil. Mais certainement assumait-elle mal son âge, la Maison d'Adam...
Envolez-moi
Claude Monet (1840–1926) "Matin sur la Seine, le beau temps"(1897)
(Collection : Maison blanche, Washington)
La graine de demain
Cela fait 14 ans que la grande poétesse d'origine libano-égyptienne nous a quittés. Hommage.

Photo : Cathie Flore
L'oiseau
Il arrive ou alors il sort de son mutisme. L'oiseau. Celui que l'on aperçoit ici ou là, sur une branche, dans le ciel, au bord de l'eau, ou en n'importe quel lieu.

Mésange charbonnière de mon jardin
Lueurs

Attente
Il est déjà seize heure au cadran de la montre
Et j'attends quelqu'un, lui ou elle, je l'ignore
Le soleil éclaire joliment les pignons
L'air est doux mais il me manque une présence
Lux
Lux se déverse abondemment sur les feuillages,
Les pignons, les colonnes, les façades,
L'herbe du jardin en est gavée.
Soir

Robert écrivait un p'tit poème tous les soirs
Moi lorsque la lune claque à ma fenêtre je lis
Ou bien je dors folle évadée de mes pensées.
Avant le coucher Robert prenait sa plume
Et rêvait au lendemain où il espérait
Un plus radieux soleil, de plus ardents désirs
Une vie large comme l'horizon et dense comme une fête.
Le chagrin fou de l'enfance
L'écrivain, le poète, Charles Juliet est décédé vendredi dans sa 90e année. Après une enfance douloureuse, sans cesse, l'homme a puisé les mots en lui pour tenter d'apprendre à vivre. Où que nous en soyons, sa lecture met en chemin.
Eté

Un baiser pour Maman
Par hasard je remets la main dessus
Et dans ma poitrine mon coeur se serre
L'émotion me gagne mais sans m'envahir

L'arbre, au cœur d'un prodige
Il ne suffit pas d’être en vie, il faut être vivant. C’est-à-dire savoir à chaque instant qu’on est au cœur d’un prodige et être en contact, en harmonie avec lui. C’est difficile, mais lorsqu’on parvient à en prendre conscience, on en reçoit un perpétuel émerveillement qui paie au centuple des efforts que l’on a consentis …"
Interview de René BARJAVEL (dans France-Soir Magazine du 13 octobre 1984) trouvé sur le net.


La fécondité
J'ai rencontré récemment un poète, au bord de l'eau. Il était assis et méditait. Parfois, il écrivait quelques lignes, mais on sentait que le plus important de son temps se passait dans l'observation du monde aquatique et de son atmosphère. Tard, chaussé de grandes bottes, il est sorti de son îlot et, à ma demande, m'a chuchoté son prénom : Brunetto.

Rencontre sauvage
Marchant sur les sentiers du bois de Pignerolle,
Soudain, sur ma droite, dans les taillis, les fourrés
J'aperçus un doux et jeune chevreuil à l’œil fixe.

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