Poser un geste qui engage
Pour voir sa vie s'améliorer, évoluer vers plus de paix, de joie, d'ouverture et de relations fluides, il convient régulièrement de poser des gestes nouveaux qui nous engagent, au moins pour un temps. Ces nouvelles attitudes peuvent correspondre à une nécessité, un désir, une invitation externe ou un heureux hasard. Elles permettent de sortir de l'habitude, du fatalisme, de l'ennui ou de l'enfermement dans lequel les autres nous "rangent" ("celui-ci n'est pas sportif", "celle-là n'agit pas beaucoup avec les autres"...)
Opter pour une activité régulière, personnelle ou collective, culturelle ou manuelle, sportive ou de détente, est un moteur assez puissant pour tendre vers une amélioration significative de son moral, de sa santé et de son quotidien.
Moi, début 2023, j'ai été invitée à marcher une heure toutes les semaines, avec des membres de mon groupe de gym. Quel bienfait ! Vécu dans le plaisir et la découverte plus approfondie de mon corps, des saisons et de mes compagnons de sentiers. Je pense que la régularité de notre pratique aide à enraciner cette activité dans le psychisme (ou le mental) et donc dans l'emploi du temps.
En raison de douleurs dorsales, je me suis dirigée vers un cours de yoga hebdomadaire. Je pensais que je ne parviendrais pas à adopter les postures, car j'avais déjà testé avec deux professeurs et cela me faisait mal aux genoux, aux articulations, ou encore m'ennuyait. Dans ce nouveau cours, la prof dégage une belle énergie - qui me convient bien - et surtout des accessoires sont mis à notre disposition, tels des pads, des boudins, des briques... pour notre confort. J'ai eu grandement raison d'insister, de ne pas rester sur un à priori négatif.
Un autre engagement, plus personnel, s'avère très aidant pour avancer dans l'observation de qui je suis, dans l'acceptation de mes sentiments et émotions, dans la marche pas à pas vers ma liberté intérieure. Il s'agit de l'écriture, non sur des feuilles volantes, mais dans un cahier, beau de préférence, mais là n'est pas le plus important.
A chacun(e) de trouver, s'il le désire, sa forme d'écriture qui peut varier en fonctions des étapes de la vie. Le but n'est pas de faire oeuvre littéraire, mais de "coller" à notre vécu, pour apprécier tranquillement nos avancées, nos joies, nos solidités; pour prendre du recul face à nos disfonctionnements, nos colères, nos tristesses ou nos regrets.
Décider de coucher son cheminement sur le papier, trouver le cahier qui nous plaît, choisir son crayon et éventuellement son créneau horaire, voilà un engagement qui fait bouger les lignes de notre vie. Moi, je le prends très au sérieux, tout en constatant qu'il est nécessaire que cela reste un outil, souple, adapté à nous-même, et non une fin en soi.
Pour le plaisir, une photo prise chez un papetier de Venise. Mais nul besoin d'arpenter les ruelles de la Sérénissime pour entamer son chemin d'écriture ! Juste prendre le temps.
Commentaires
Chacun peut trouver un groupe, une association où il se sent comme en famille, surtout une fois à la retraite.
Mes engagements avec d'autres personnes me permettent de tenir dans la durée.
@ Dorémi : La notion de famille est intéressante. Et la durée, naturellement ! Pour ce qui est de l'écriture, c'est un travail sur soi qui apporte beaucoup plus qu'on ne le pense. Merci de ton passage.
Pour ma part, l'écriture est un exutoire et comme j’aime le répéter, ma deuxième maison.. j'y laisse mes secrets, mes envies, mes angoisses et craintes et aussi l'espoir qui ne doit jamais cesser de nous animer.
@ Sedna : L'écriture, une seconde maison ? Belle image ! On y a beaucoup de liberté et on y trouve par delà les craintes l'espoir.