Le balayeur du dimanche
Par lilibellule le samedi 15 octobre 2016, 06:00 - Le ciel est par-dessus le toit - Lien permanent
… Ou comment élever son regard du trottoir jusqu’au ciel ! Un poème insurectionnel pour un bel automne !
Cérémonie du trottoir
Le balayeur du dimanche
est celui qui ne ramasse plus les feuilles
et les feuilles ne sont pas mécontentes
d’avoir une journée de repos
pour s’allonger sur le dos
sur le tapis d’or d’octobre,
et la pelle du lundi
n’est pas mécontente, non plus,
de rester muette à sa place
bien au chaud dans son abri
en attendant sa tournée de pluie,
et le balayeur du dimanche
n’est pas fâché
que tout ce petit monde
prenne le temps de s’arrêter
pour regarder passer
le vol somptueux des oies blanches.
Dominique Sorrente
édition printemps des poètes 2015
genre L’Insurrection poétique
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Grandes oies des neiges (Bas-Saint-Laurent- Québec- Canada), prises en octobre 2008 par Gilles Gonthier
Au 15 de novembre, prochain rendez-vous avec la Libellule !…
Commentaires
Belle proposition poétique. Le principe des licences Creative Common est très intéressant. Bon week end.
Très beau billet !
Bon dimanche Lily
les signes se croisent entre le ciel et le calendrier, les réalités et le souvenir qui nous reste des saisons, des végétaux aux animaux nous ne pouvons que commenter et c'est très bien.
Formidable ! Et ces jolis mots pourraient aussi fonctionner sur d'autres sujets... Merci Lily, je vais vers le lien que tu nous offres sur Dominique Sorrente. Bises et belle soirée. brigitte
C'est bon de savoir faire des pauses !
Que j'aime quand on prend les choses à l'envers ...on crée un monde distinct, si tentant.
Merci aussi pour le belle photo.
Bel éloge de la pause !
Que j'aime "le tapis d'or d'octobre", faisant écho à la lumière dorée de la 1ère photo
Il est si beau ce chant qui illumine l'essentiel " invisible" à nos yeux!
Bel automne Lily
Bonjour Lily,
Dans toute pause il y a la place du rêve, et aussi celle de la reprise des forces nécessaires à l'élaboration des futures activités, des projets en devenir. Nous dormons bien pendant la nuit (pour la plupart) ou en tout cas six à huit heures (voire un peu plus) par vingt-quatre heures... Ce n'est pas pour rien.
Très belle la première photo (mais la seconde aussi), elle est de toi ?
Bise et belle semaine. Merci.
FP
Cher Fabrice, tu évoques la première photo, me demandant si elle est "de moi". Ben, voui, ce jour-là le ciel était d'ardoise et les feuilles d'or, tirant parfois vers le vert, parfois vers le rose. J'ai eu de la chance et suis heureuse que le résultat plaise à quelques uns !