C'était en 1983, il y aura prochainement trente ans. Je venais d'aménager en Anjou et malgré la joie de découvrir une terre nouvelle et des amis, ce temps avait été une petite "épreuve" pour moi. Se débarrasser, jeter, quitter … Un jour cependant, découvrant Paul Eluard, je copiais sur un bristol blanc, d'une écriture légèrement penchée vers la droite, les trois derniers vers du Phénix que j'accrochais juste à côté du miroir de ma nouvelle salle de bain. Avec deux punaises, tout simplement. Combien de temps le poème est-il resté fixé au mur ? Plusieurs années, je pense … Et voilà que cette semaine, effectuant de sérieux rangements*, je retrouve le bristol jauni, l'écriture délicate d'alors - aujourd'hui elle est plutôt droite - et que les sentiments de l'époque affluent en moi. De façon plus profonde et plus légère !