À Bois-Mignon, sept ou huit vaches normandes et limousines broutaient paisiblement dans trois pâturages. Dans le “Pré du cerisier”, au-delà de la Sablière et du mince Glouglou, dans le “Pré des noyers” dans les fins-fonds de Chaillevie et aussi parfois dans le “Pré du grand peuplier”, assez proche des habitations.
À dix-sept heures, lorsqu’elles se trouvaient dans les pâturages les plus éloignés, il fallait aller les chercher avec la chienne et un bâton. Il suffisait de choisir son arme légère parmi les trois toujours appuyées au mur intérieur de l’étable. Quant à Milou, la chienne, judicieusement surnommée Mi-louve par Tonton, toujours joyeusement elle répondait à l’appel.