La plus belle lumière
C’est dans le noir qu’a commencé mon histoire !…
Remarquez, je ne suis pas payée pour vous dire la vérité,
mais plus je mentirai, plus je dirai vrai !
Un roi, devenu trop âgé pour s'occuper des affaires de son pays, a fait venir ses trois fils pour leur proposer une épreuve qui permettrait de déterminer celui qui lui succéderait, qui régnerait à son tour.
Il leur dit : "Mes enfants, je me fais vieux, désormais mon trône reviendra à celui qui me ramènera la plus merveilleuse lumière. Voici chacun une bourse d'or. Partez, parcourez le royaume, cherchez bien ! Rapportez-moi la plus merveilleuse lumière que vous trouverez ! "
Marche aujourd’hui, marche demain,
À force de marcher, on fait du chemin !
Marche aujourd’hui, marche demain,
À force de marcher, on fait du chemin !
Le premier fils a pris la direction du nord. La route était difficile, fatigante. Il faisait froid et, la nuit, il avait grand peine à dormir tant il grelottait. Chaque matin, il lui fallait faire des kilomètres pour trouver un peu de bois afin de préparer son seul repas de la journée. Après beaucoup de difficultés, il est arrivé chez un magicien qui venait d'inventer … l'é-lec-tri-ci-té !
Émerveillé, le prince a vite donné sa bourse d'or. Mille fois, durant le voyage de retour, il a manqué de casser la lampe. Mais un soir, il est enfin arrivé au palais. Courant vers son père, il lui a tendu la lampe :
- Voyez, père, la plus belle lumière du royaume ! Vous pouvez la commander comme vous voulez !
Marche aujourd’hui, marche demain,
À force de marcher, on fait du chemin !
Marche aujourd’hui, marche demain,
À force de marcher, on fait du chemin !
Le deuxième fils est parti vers le sud. Il a traversé des régions pauvres et désertiques. Il avait chaud et, la nuit, grand peine à dormir tellement il transpirait. Chaque jour, il lui fallait faire des kilomètres pour trouver un peu d'eau. Il est parvenu cependant à franchir toute une série d'obstacles et est arrivé dans un pays situé au sommet d'une très haute montagne. Un géant grimpait tout en haut, chaque matin, avec un filet pour arrêter les rayons de soleil.
Le prince émerveillé par cette belle lumière qui s'étendait au loin, a donné sa bourse au géant et a acheté un des plus beaux rayons. Vite, il l'a enfermé dans un coffre et est rentré au palais, mais il ne pouvait dormir durant tout le retour, tant il avait peur qu'on lui vole son trésor. Dès son arrivée, il s'est précipité :
- Voyez, père, cette lumière éclatante qui illumine tous les environs !
Marche aujourd’hui, marche demain,
À force de marcher, on fait du chemin !
Marche aujourd’hui, marche demain,
À force de marcher, on fait du chemin !
Le troisième fils, qui était aussi le plus jeune et le plus doux, est parti à l’est.
Sur son chemin, il a rencontré beaucoup de misère, mais aussi des sourires et de l'amitié. D'ailleurs, il a passé plusieurs nuits dans la cabane d'une famille pauvre. Le père travaillait dur pour nourrir ses nombreux enfants et la mère était très fatiguée. Le fils du roi, ému en les quittant un matin, à l'aube, leur a laissé généreusement sa bourse pleine d'or.
Le soir suivant, ce sont des chasseurs réunis autour d'un feu, dans la montagne, qui l'ont accueilli. Il a passé un merveilleux moment en leur compagnie et au petit matin, en les quittant, il a pensé s’emparer d’une petite braise pour la rapporter à son père. Mais voyant que les chasseurs n'avaient plus beaucoup de feu, il a abandonné son idée.
Le plus jeune prince a alors décidé de voyager un jour et une nuit supplémentaires. Il était triste, il n'avait rien trouvé pour rapporter à son père, pour lui montrer ses capacités. A la nuit tombée, il a découvert près d'une clairière un magnifique point brillant : c'était une luciole, un ver luisant. "Quelle belle lumière, pensa-t-il, toute petite, mais qui plairait sûrement à mon père." Comme il cherchait à l'attraper, le p’tit animal lui dit : "Ne me prends pas, laisse-moi ma liberté !"
Le prince lui sourit et lui dit au revoir !
Il est rentré au palais les mains vides, triste de ne pas avoir répondu à l’attente de mon père !
Arrivé devant lui, il lui a raconté pourtant son voyage, ses rencontres. Soudain le visage du roi s'est illuminé si fort qu’il s’est exclamé :
- Mon fils, dans tes yeux, je vois la plus merveilleuse lumière. C'est toi qui auras mon royaume ! Je suis sûr que vous connaîtrez beaucoup de joie, toi et ton peuple !
Rembrandt (1606-1669) "Portrait de son fils Titus"
A ce moment-là, mon conte a monté un escalier de verre
Et il est tombé par terre !
Il s’est cassé en 1000 morceaux,
En 1000 lumières,
Et c’est cadeau !
La lumière, plus on en donne,
Plus y’en a partout !
Adapté d'un récit trouvé dans le recueil "Il était une foi" édité par le CRJC de Liège.
Merci à tous ceux qui m'ont manifesté leur amitié durant ces deux mois et demi. Je vais mieux … Enfin … Oui, mieux ! Même si j'abreuve encore mes yeux de collyre, trois fois par jour, et ceci pour encore trois mois ! C'est long, cela a été éprouvant, mais le plus gros de l'épreuve est maintenant passé. Je retrouve goût à la vie. Et je vais essayer d'en tirer une certaine "leçon", trouver une autre façon de vivre !
A très bientôt pour Les Matchs de la rentrée littéraire 2013, avec Price Minister !
Commentaires
que je suis contente d’avoir de tes nouvelles et de savoir que tu vas mieux…
Ton conte est magnifique
J’aime beaucoup cette histoire, très symbolique : tout le sel de la vie dans un regard, c’est super.
Bon dimanche.
Je suis heureuse et émue de te retrouver toi et ta jolie plume Lily!
Nous sommes bien installés au creux des mois noirs et tes mille lumières apportent l’espoir nécessaire pour les apprivoiser.
Affectueusement
Très joli conte, lumineux !
Bisous bisous chère Lily, je suis contente que tu ailles mieux !
Je suis ravie de retrouver ta lumière ma Lily, quand je reviens doucement avec la petite mienne …
Bisous en blancs d’amitié
Oh que c’est beau ce conte! Il semble y avoir un lien avec ce que tu as vécu???
Bon retour sur la blogo :)
Tu reviens dans la lumière, en lumière, quel plaisir!
J’aime toujours autant les contes, tes contes, merci!
C’est avec un grand plaisir que je retrouve le blog ouvert, j’y retrouve les plumes d’amitiés.
Le rendez-vous avec Lily manquait dans ma promenade quotidienne. Il me manquait les petites bulles de poésie que tu sèmes entre tes lignes.
Noël arrive, “lutin vielle” comme tu l’écrivais à la même époque l’an dernier. Boréal mon lutin à moi, continue son chemin.
“Longue vie à Lily !!” comme sonnaient les trompettes des hérauts.
Un bien joli conte lumineux, et nous en avons bien besoin, en cette fin novembre !
Comme je suis contente de te lire à nouveau, Lily ! Et surtout… n’abuse pas trop des écrans, qu’on ne te perde pas à nouveau aussi longtemps^^
Je suis vraiment heureux de te retrouver.
Ton conte me plaît beaucoup.
Oh! merveilleux …tu es de retour et tu m’ as vu passer devant ta fenêtre l’ air un peu pressé…!! Me revoilà..donc
Oui heureuse je suis de te savoir en meilleur forme…:-)
J’ ai aimé lire ce conte riche de la vraie lumière , celle qui traverse la fenêtre du coeur…
Malgré la grisaille de ces jours sans rayons de soleil à attraper , je te souhaite le meilleur des dimanches…
Voilà la réponse à mes questions ! Je suis surprise de ne pas avoir reçu de mail pour me prévenir et pourtant je suis inscrite à ta newsletter. Pas grave, je suis passée et j’ai vu de la lumière, alors j’ai eu envie d’entrer pour me réchauffer auprès d’une jolie histoire ! La lumière comme ce sujet me parle… Je suis dans ce cheminement et j’ai déjà une belle lumière qui brille : ton amitié !
Ta rentrée est LUMINEUSE et cette lecture est un beau cadeau, merci Lily. Que les étoiles t’accompagnent, ce sera mon voeu pour toi. Belle journée. brigitte