Quel dur chemin
Sans les avoir comptés, je peux dire que j'ai au moins une centaine d'ébauches d'articles en réserve (!) Ce qui pose problème n'est pas tant d'avoir des centres d'intérêts, des idées, de la poésie, de l'humour ou des émotions à partager, mais de s'arrêter, faire silence, mettre en forme, simplifier, alléger …
"Goganes" en Anjou, càd Fritillaires pintades
Quel dur chemin
Quel dur chemin le glissement
De l'hiver au printemps
Du gris au bleu puis au vert
Le glissement du confort
Vers la simplicité, la joie,
L'émerveillementAccueillir le silence, la lumière
Les fleurs comme une promesse
Les amis compagnons de route
L'étranger et ses doutes
Et inlassablement suivre l'étoile qui
Depuis ce fameux jour nous fait signeLily Framboise, mars 2014
Tous droits réservés
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Récemment j'ai relu une belle pensée d'Etty Hillesum et, parce qu'à mon sens elle complète bien le poème glissé sous les goganes, je me suis permise de la mettre en forme :
Vastes clairières de paix
Notre unique obligation morale,
c’est de défricher en nous-mêmes
de vastes clairières de paix
et de les étendre de proche en proche,
jusqu’à ce que cette paix irradie vers les autres.
Et plus il y a de paix dans les êtres,
plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition.
Etty Hillesum, 1942, "Une vie bouleversée" - Editions du Seuil
Commentaires
Accueillir ce qui vient, quel qu’il soit… est notre “travail”…
Sublime et profonde Etty Hillesum !
Très beau billet Lily, belle journée. brigitte
J’aime beaucoup cette pensée de Etty, je l’ai déjà notée dans mes carnets pour me redonner du courage….
Oui, quel dur chemin parfois…mais c’est celui de notre vie
Les fritillaires pintades ont bien de la chance qu’on les appelle “goganes” en certains lieux.
Ton poème est vraiment très beau …il est un de mes bonheurs du jour inattendus …:-)
Oui il est dur le chemin …
Chaque jour qui passe nous le prouve ..mais si l’ on sait se nourrir de l’ essentiel , si l’ on demeure émerveillé devant la beauté du monde …tout devient petit à petit plus facile…!
Bisous Lily
Quelle chance d’avoir cette réserve d’articles!
(moi je ne sais jamais où j’irai le lendemain)
Le nombre n’est pas aussi important mais j’ai aussi quantité d’ébauches “dans mes tiroirs”. Je dois parfois me contraindre pour revenir vers eux et les affiner. Parfois ils reviennent vers moi de leur propre chef!
Il est difficile de se délester de nos petites manies, nos petites envies et autres futilités pour se concentrer sur le chemin qui reste encore à défricher.
Bon parcours Lily et belle entrée dans cette nouvelle saison!
Voilà un billet, des mots qui correspondent parfaitement à mon état d’esprit Lily.
En faisant du silence, je pense comme Fransoaz, en tout cas cela m’arrive souvent, que le billet à publier sort seul du tiroir.
J’aime beaucoup ton poème, le texte de Etty et la photo…enfin, tout, tu vois! Merci.
Ton poème me touche tellement ce matin Lily. Je me suis endormie hier soir avec des idées semblables et me suis réveillée sereine. Voilà que je lis ton poème qui est la petite cerise sur le gâteaux! :)
Bonne journée!
Sublime cette pensée de Etty Hillesum ! Ton poème est émouvant et me “parle”… Et ces goganes je les adore depuis mon enfance, alors je suis réjouies d’en voir en photo.