La soupe au caillou de Lily

L'enfance et la poésie, en liberté ...

janvier 2013

De bois et d'écorces

29janvier

- Voilà, je reviens !…
Et vous apporte un conte qui, par son propre chemin, vient de bien plus loin que là d'où je viens.
- Ben tiens !
- C'est un conte estonien, mais n'allez pas croire que là-bas les humains soient plus plus âpres au gain, ou plus superstitieux que sous d'autres cieux. Des humains comme vous et moi, vivant souvent à la lisière des bois. Mais qui suaient abondamment pour gagner une maigre bouchée de pain !

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Partir un peu ...

21janvier

Il
est
parfois
nécessaire
de se taire
pour délivrer
une parole juste.

Christian Bobin,
- L’inespérée -
1994

Ce n’est pas pour
se faire écrivain qu’on écrit.
C’est pour rejoindre en silence
cet amour qui manque à tout amour.
C’est la même chose que d’aimer ou d’écrire.
C’est toujours se soumettre à
la claire nudité d’un silence.
C’est toujours s’effacer.
Christian Bobin
 - Souveraineté du vide -

Le plaqueminier aux deux branches

18janvier

Sur le papier, tout ce qui s'apparente aux contes, mythes et légendes, possède souvent  un style dit "littéraire" et un rythme qui correspondent à une lecture silencieuse. Dès que l'on souhaite les ra-conter à un public, il convient de leur donner de la chair, un peu de soi, beaucoup de fluidité, et surtout de trouver le  rythme propre à l'oralité. Ou de s'en approcher autant que possible ! Mercredi, je contais devant un petit groupe d'adultes l'histoire des deux branches de l'arbre et me suis dépêchée, ensuite, de  fixer par écrit ma version telle qu'elle fut dite. Enfin presque ! Vous allez voir, dans ma transcription, je suis allée régulièrement à la ligne, pour marquer les mini-pauses indispensables à un récit oral. Cela allonge inévitablement la page, mais la lecture en est plus aisée et plus facilement mémorisable.

"Faut voir !" dirait mon cousin Célestin …

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Vous avez dit poète ?

15janvier

Assise dans un théâtre, juste avant les fêtes, j'écoutais un concert d'Harmonie, lorsqu'une musicienne s'est avancée devant le public. Sans préambule, elle nous a apostrophés et j'ai cru à une prise de position politique sur la culture. J'avoue que j'ai oublié les mots, les idées, mais je me souviens de mon étonnement et de l'air frais qui est entré en moi à cet instant. C'était la minute poétique ! Et elle a eu le bonheur de se renouveler plusieurs fois avec différents musiciens, différentes voix. Jamais sur le même ton, mais provoquant toujours étonnement, sourire et finalement un certain bien être qu'on nous parle ainsi, de façon  peu conventionnelle, mais tellement stimulante, rafraîchissante.

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L'homme et la femme-joie

11janvier

Véro, une amie, m’avait glissé le titre dans l’oreille lors d’une conversation. Une blogueuse avait évoqué son “bleu” du tout début, le bleu du commencement, de la première nouvelle du recueil. Alors, entre les jours précédant Noël et le bout de l’an, je me suis installée sur mon lit avec un gros coussin et “l’homme-joie” de Christian Bobin.

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Pourquoi la mer se retire ?

9janvier

Bien sûr il y a encore, pour tout le mois de janvier, la traditionnelle, la fameuse galette; mais après l’Épiphanie les fêtes sont à ranger, avec leurs bulles et leurs rubans, avec leurs pépites de joie et leur petite musique douce, bien au chaud dans le placard aux souvenirs. Désormais, nous entrons dans l’hiver.

Jeune-lièvre-Dürer

“Jeune lièvre”, Aquarelle et gouache sur papier 1502,
Albrecht Dürer (1471–1528) Albertina

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Caneton entêté

5janvier

J'adore les canards. Les voir, les admirer, les photographier sur les lacs et les plans d'eau. Les déguster, hé, hé, avec des pommes, des figues ou des oranges … Mais j'aime aussi particulièrement les histoires de ces volatiles; depuis mon enfance campagnarde, où les admirer s'ébattre et s'ébrouer dans la mare, juste en face de la baie qui abritait mes jeux, était un passe-temps quotidien.

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Métamorphose marine

3janvier

On offre ses voeux et parfois, dans la foulée, des personnes s'épanchent : l'alcoolisme  parental, les violences subies dès la plus tendre enfance, l'écrasement et puis, et puis, le long processus de retour à la vie, les rechutes, le désir de se libérer et de VIVRE. On ne ressort pas indemne de telles confidences, mais elles nous ouvrent aussi les yeux sur nous-mêmes …

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