La soupe au caillou de Lily

Hier, pas question de louper le démarrage des soldes ! Pour mon bonheur, j'ai déniché de super accessoires d'été, très chics, à un prix vraiment abordable. Je suis sûre que, comme moi, vous allez être tenté(e)s.

"Tourné vers demain, le poète s'il ne veut pas se perdre préfère encore la canne blanche au Bottin mondain."
Valence Rouzaud, "Correspondances"*

Cinquante-huit lettres comme plusieurs poignées de petits cailloux jetés pendant douze ans sur le chemin. A raison de trois à sept ou huit par an. Valence Rouzaud a donc choisi le style épistolaire, dans ce recueil, pour nous entrainer dans son univers poétique, dans "son usine à rêves au fond des bois".

Il pleut ! Sommes-nous heureux, malheureux ? Qu’importe.
Cessons de penser, laissons nous porter par le spectacle de l’averse.
C’est le moment de se sentir vivant.      

Dominique Loreau, "Aimer la pluie, aimer la vie"

C'était en 1983, il y aura prochainement trente ans. Je venais d'aménager en Anjou et malgré la joie de découvrir une terre nouvelle et des amis, ce temps avait été une petite "épreuve" pour moi. Se débarrasser, jeter, quitter … Un jour cependant, découvrant Paul Eluard, je copiais sur un bristol blanc, d'une écriture légèrement penchée vers la droite, les trois derniers vers du Phénix que j'accrochais juste à côté du miroir de ma nouvelle salle de bain. Avec deux punaises, tout simplement. Combien de temps le poème est-il resté fixé au mur ? Plusieurs années, je pense … Et voilà que cette semaine, effectuant de sérieux rangements*, je retrouve le bristol jauni, l'écriture délicate d'alors - aujourd'hui elle est plutôt droite - et que les sentiments de l'époque affluent en moi. De façon plus profonde et plus légère !

Fin mai, j'ai eu la chance d'être invitée à une soirée spectacle à domicile, dans une superbe propriété à l'écart de l'agitation de la ville. Danse contemporaine en cinq endroits choisis du jardin, repas partagé avec ce que chaque convive avait apporté, puis écoute de contes et slam sous la véranda. Une expérience que je renouvellerai avec plaisir, tant j'ai eu le sentiment que les artistes étaient proches, comme des amis de mes amis, et qu'ils dansaient, contaient, chantaient, pour chacun de nous en particulier.

À deux reprises, lors de cette soirée, j'ai pu échanger quelques paroles avec Tidiani N'Diaye, jeune danseur Malien, extrêmement sympathique, en formation au CNDC* d'Angers. Il m'a autorisée à faire un billet sur sa prestation et sur l'association Copier-Coller dont il est à l'origine.