Ce “prix” s’accompagne d’un petit jeu. Il s’agit de :

1et 2- Remercier la personne qui vous a octroyé ce prix et mettre un lien vers elle.

3- Placer l’award sur votre blog

stylish blogger award

4- Dévoiler 7 choses sur vous. Là, le jeu se corse, mais après tout …

5 et 6- Nommer et mettre en lien 7 blogueurs talentueux, qui poursuivront le jeu à leur tour.

7- Ne pas oublier de les prévenir.

Donc, place à des petites confidences, des tranches de vie, des souvenirs.

1- En cinquième, début octobre, Lily s’est cassé une jambe au collège. Le docteur lui a posé un plâtre sans radio de contrôle. Résultat, un peu avant la mi-novembre, sur un cliché, il s’est aperçu qu’il fallait tout de suite la conduire à l’hôpital pour l’opérer : Les deux bouts d’os se chevauchaient ! Il était urgent de les scier et d’ajouter une plaque et des boulons. Le 22 décembre, un interne arrive dans sa chambre armé d’une scie pour, cette fois-ci, la délivrer de son plâtre; il fait son travail consciencieusement, la monte ensuite en salle de radio et, là, elle le voit tout gêné. Il annonce : “Bon, bein … Je vais te mettre un nouveau plâtre, tout beau tout neuf, parce que ton os il n’est pas assez solide, il s’est décalcifié ! Ça va prolonger tes vacances, dis-donc ! Mais tu en as peut-être marre …” C’est seulement après Pâques qu’elle est retournée au collège avec deux gros sacs de bonbons pour fêter ça !

Après les contrôles, fin juin, les professeurs l’ont déclarée “admise en quatrième” ! Elle s’est sentie reconnue dans ses efforts et cela l’a motivée pour obtenir de très bons résultats l’année suivante. (Elle en profite pour remercier ses profs, surtout celle de français qui venait régulièrement la voir et lui apporter des tartelettes à l’hôpital !)

2- En quatrième et troisième, cela se comprend, elle a été dispensée de sport. Mais en seconde, elle aurait pu reprendre, en douceur. C’était en oubliant sa mémé, qui, elle, pensait que Lily serait mieux en salle d’étude à travailler tranquillement et le fameux docteur qui ne voulait point la contrarier … Ce n’est donc qu’en terminale qu’elle s’est mise à la poutre, la roue, l’équilibre et tous ces exercices barbares imposés au programme. Dur, dur ! Elle se sentait insécurisée et aussi souple qu’un manche à balais ! Des regrets bien sûr … Aujourd’hui, elle pratique la gym douce avec bonheur.

3- En terminale, elle avait une copine qui s’était mise à fumer. Tranquillement, sur un banc, elle tirait ses bouffées à la pause de dix heures. Cela ne tentait pas Lily et plusieurs fois elle a refusé la Gauloise qui lui était proposée. Mais à force de refus, elle a senti de la gêne. Elle a voulu faire plaisir à sa copine et se montrer “ouverte”. Alors pendant une semaine, chaque matin, elle a tiré elle aussi sur des petites bouffées. Et un samedi, à la gare, elle s’est acheté un paquet bleu qu’elle a gardé dans sa poche. Le lundi matin, comme d’habitude, elle a accroché son manteau rouge au porte-manteau pour aller en cours, mais à dix heures il avait disparu ! Volé, jamais retrouvé ! “Et bien c’est un signe, s’est dit Lily, signe que je ne rachèterai plus jamais de paquet de cigarettes. Trente-six ans après, pour cette affaire-là, elle ne regrette rien !

4- En terminale encore, durant l’année 75, elle a suivi en option des cours de dessin-histoire de l’art. Le prof leur avait beaucoup parlé de collages en expliquant que la pensée qui sous-tend ce genre de travail est aussi riche que le dessin lui-même et en évoquant les nouvelles perspectives, très en vogue à l’époque, que cela ouvrait. Alors, le jour de l’épreuve du bac, elle est arrivée avec de la colle, des ciseaux et un paquet de revues sous le bras - elle a du s’en expliquer au moins deux fois ! -. Sujet : “À la façon d’Arcimboldo, vous réaliserez un portrait, etc.” Arcimboldo ? Elle ignorait tout de cet artiste, mais comme elle avait l’idée d’un collage, elle s’est lancée dans la découpe, la fantaisie pour l’agencement et a eu le bonheur de récolter un … 17 ! “Au fait, qui c’était Arcimboldo ?” a-t-elle demandé par la suite à un copain … Ah, mais alors, elle était pile-poil dans le sujet !

Arcimboldo Librarian2“Librarian”- Arcimboldo (1527-1593) sur Wikimédia Commons

5- Avec un groupe de conteurs amateurs Angevins, elle s’est rendue à deux reprises au Festival des Conteurs de Chevilly-Larue. En 91 ou 92, elle s’est inscrite pour participer à la Joute des amateurs. Elle croit se souvenir qu’ils étaient soixante-sept … Un peu impressionnée de se retrouver sous les projecteurs face à un public averti et des professionnels - dont Bruno de La Salle - elle a choisi un conte déjà rôdé sur les vieillards et la nourriture. La première partie, de sa création, était patoisante, mais la seconde avait été empruntée à la Chine. L’ensemble de son récit a plu, puisqu’elle est arrivée en demi-finale. Un plaisir qu’elle a bien savouré !

6- Autrefois, elle aimait particulièrement les crêpes ou les gaufres au Grand Marnier, dégustées à la foire ou lors de fêtes en plein air. Lors d’un anniversaire, à la crêperie de La Table Ronde, à Angers, elle a découvert le “Retour du Roi René”, une crêpe délicieusement caramélisée au beurre salé et flambée au Cointreau. Hum ! Un goût inimitable … Provoquant presque l’extase, le frôlement du bonheur ! Depuis, à plusieurs reprises elle en a dégusté d’autres et, à chaque fois, durant une bonne demi-heure, elle lâche totalement prise et se transforme en bienheureuse ! Quelle douce ivresse !…

7- Ce qu’elle aime le plus, durant l’été, ce sont les spectacles en plein air, accompagnés parfois du clapotis de l’eau, d’une brise légère sur sa peau et de la présence de Dame la Lune. Elle a précieusement en mémoire, ainsi, plusieurs concerts, pièces de théâtre, cinéscénies, ou moments de danse, mais le spectacle qui l’a le plus fait vibrer de tout son corps et son être (mais oui !) était “L’histoire de la chanson française” revisitée par le groupe “Chanson Plus Bifluorée”, sur les quais du Lot en août 2010. Quel talent, quelle maîtrise du spectacle et quel voyage dans la mémoire collective de ce qui nous rejoint au plus près de nos émotions : la musique, les paroles des grands poètes, le travail du souffle et du geste, l’humour, l’humanité !… Un très grand bonheur, comme un feu dans le bas de son ventre.

Maintenant, elle tague - s’ils le veulent bien - Cagire, Cathy, Françoaz, Gazou, Koka, L’Or des chambres et Zéphyr.