L'écrivain, le poète, Charles Juliet est décédé vendredi dans sa 90e année. Après une enfance douloureuse, sans cesse, l'homme a puisé les mots en lui pour tenter d'apprendre à vivre. Où que nous en soyons, sa lecture met en chemin.
Il ne suffit pas d’être en vie, il faut être vivant. C’est-à-dire savoir à chaque instant qu’on est au cœur d’un prodige et être en contact, en harmonie avec lui. C’est difficile, mais lorsqu’on parvient à en prendre conscience, on en reçoit un perpétuel émerveillement qui paie au centuple des efforts que l’on a consentis …"
Interview de René BARJAVEL (dans France-Soir Magazine du 13 octobre 1984) trouvé sur le net.
J'ai rencontré récemment un poète, au bord de l'eau. Il était assis et méditait. Parfois, il écrivait quelques lignes, mais on sentait que le plus important de son temps se passait dans l'observation du monde aquatique et de son atmosphère. Tard, chaussé de grandes bottes, il est sorti de son îlot et, à ma demande, m'a chuchoté son prénom : Brunetto.
Marchant sur les sentiers du bois de Pignerolle,
Soudain, sur ma droite, dans les taillis, les fourrés
J'aperçus un doux et jeune chevreuil à l’œil fixe.
Après Andrée Chedid et son appel à l'audace à répondre au baiser de la terre, à vivre d'espoir, voici l'énergie d'un autre poète d'aujourd'hui nous invitant avec ardeur à chérir l'impossible. Malgré nos raisonnements étroits et tous les vents contraires.
Par Cathie Flore le vendredi 26 janvier 2024, 15:48
C'est l'hiver, la saison du repos dans la nature et pourtant... elle travaille ! Pour nous, humains, ce n'est pas le moment de baisser les bras, de sombrer, de déprimer. Nous pouvons nous imprégner de cet extrait de poème d'Andrée Chedid - décédée le 03 février 2011- accompagnant des photos de ciel, de terre et d'eau.
Parfois, je rencontre des personnes qui me racontent combien elles vont être occupées et même surbookées pour les Fêtes. Entre les derniers cadeaux à dénicher, la déco qui n'est pas terminée, les volailles à commander, la cafetière qui vient juste de rendre l'âme et le beau-frère qui doit venir avec une nouvelle compagne et ses trois enfants encore petits... Bon, il y a aussi une recette à absolument tester avant le jour J. Et puis bien sûr les ados qui veulent inviter des copains et aller à la patinoire le 23, précisément. Ils resteront dormir jusqu'au 24 et partiront vers 11 heures... C'est un peu la panique parce que dans la chambre d'amis y'a des travaux et du nettoyage à faire, etc. etc.
C'est la vie et ses rendez-vous festifs "à ne pas manquer."
Mais moi, j'aime aussi garder du temps pour d'autres rendez-vous. En voici un, descendu d'une étagère, que je redécouvre avec joie :
30 novembre ! Rôh, c'est le dernier jour pour évoquer cette vieille histoire, une Histoire de Jardin. Bientôt vingt-cinq ans que je l'ai écrite ! Émotion. De plus, le bouquet de Gustave mettra de la couleur dans la grisaille ambiante.
Aujourd'hui, beaucoup de personnes suivent les infos télévisées avec une certaine avidité. Il faut être au courant de tout, le jour même et avoir vu. Les guerres, les catastrophes, le cours de la bourse, les magouilles, les scandales, la fonte des glaciers et les petites bêtes qui envahissent notre capitale. Oh, je ne dis pas que se tenir informé n'est pas important, mais que cela prend parfois trop de place dans nos pensées. Et aussi que dans la vie, dans nos vies, se cachent beaucoup de beauté, d'émotions, de partage, d'entraide... qui pour se révèler ont besoin que l'on prenne le temps de les regarder avec attention. Le monde n'est ni tout noir, ni tout blanc. Romain Gary n'écrivait-il pas : "le blanc, c'est souvent le noir qui se cache et le noir, c'est parfois le blanc qui s'est fait avoir" dans "La vie devant soi", publié en 1975 ?
J'ai trouvé une poésie qui, à mon sens, englobe des contraires, et, qui plus est, avec beaucoup de finesse et de fraîcheur.
Milford on sea (Hampshire) avec, en face, l'île de Wight