La soupe au caillou de Lily

Il était une fois, et si ça ne s’était pas passé ainsi, l’histoire ne serait pas dans les mémoires !… Il était une fois, donc, dans un petit village, un vieil homme et sa vieille femme. Comme ils n’avaient pas d’enfant, leur tendresse ils se la partageaient avec leur petit chien. Un adorable petit bout qui trottinait partout à leur côté, dans leur jardin, leur champ ou les ruelles du village.

Krystin Vesterälen est conteuse, directrice artistique d’une association de conteurs traditionnels et de lecteurs publics : la Compagnie du Pausilippe. Pour elle, l’art du Conte est porteur d’imaginaires, venant de toutes les cultures, de toutes les époques. Écouter une histoire, c’est s’autoriser à ouvrir son horizon à d’autres mondes, d’autres cultures, d’autres formes de langage. Raconter une histoire, c’est entrer en relation avec autrui … 
A travers ce billet, certainement, elle a découvert le blog de “La soupe au caillou” et … a eu la gentillesse d’envoyer à Lily son recueil “Les contes de la goutte de miel”.

La violence, la folie, la haine, la barbarie, ces monstres tapis au coeur de l’humain qui défigurent et qui tuent, ne sauraient amoindrir notre confiance en ce que chacun porte de grand et de beau et nos efforts au quotidien pour que fleurisse la paix.

Pas toujours facile pour les lutins de comprendre que l'on peut jouer à être un élément de la nature. Qu'il n'est nul besoin d'avoir des objets, du matériel, seulement le désir et l'imagination.
Jeudi après-midi, sous un ciel radieux, ils sont allés se promener en silence dans leurs cours et l'espace proche. Après, tentative d'accueillir les choses à la façon d'Alain Bosquet …

Les enfants, c’est naturel, ont besoin de bouger, de rire, de se taquiner. Besoin également de jouer, de construire, de manipuler, de trier, de mélanger … Besoin de chanter, faire la fête, aimer, s’éclater … Et à travers tout cela Grandir !

Mais parfois la vie, même celle des lutins, est un tourbillon. Le poète s’adresse à l’enfant lointain, c’est-à-dire à chacun,  ici ou ailleurs, riche ou pauvre, petit ou grand, pour  proposer d’autres formes de jeux, avec les mots, la nature, le calme et l’exploration de son jardin imaginaire …

Oh, le noisetier
Avec ses chatons portait
Des étoiles pourpres

De minuscules tentacules
Complètement ignorées

À partir de lundi et durant deux semaines, le Printemps des Poètes nous invite à retrouver la fraîcheur, l’authenticité et la confiance de nos regards d’enfants. A traquer le vivant, l’insolite, le merveilleux, le tordant ou même l’absurde. À laisser surgir quelques blessures enfouies. À entrer dans la danse des mots et des images qui peuplent l’ordinaire de nos vies comme ces instants de bonheur où plane le sentiment que tout peut advenir, là, maintenant, et peut-être pour longtemps.