La soupe au caillou de Lily

L'enfance et la poésie, en liberté ...

Au fil du temps et de la nature

Fil des billets

Chaque jour, le temps…

21mai2009

Tout content, Baptiste nous a apporté à l'école, un semainier qu'il a fabriqué avec sa maman, sur une idée du site "Les têtes à modeler". Chaque matin, il fait glisser une silhouette de souriceau, le long de l'échelle des jours, pour les nommer, reconnaître leur écriture, mais aussi, prendre conscience qu'ils ne "restent" pas, que nous avançons avec eux, au rythme de la semaine qui nous structure, tous, depuis fort longtemps. En classe c'est aussi "Souriceau" qui avance sur un chemin, pour nous indiquer le "bon" jour.
Une occasion de s'arrêter un peu sur ce fameux "temps qui passe"… qui semble revenir sans être pourtant le même… Ou encore sur nous-même qui avançons, tout en nous transformant, chaque jour un petit peu…

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Il n’y a plus de hannetons

6mai2009

Coïncidence !
L'autre jour, Lily feuilletait son dictionnaire poétique illustré, "Le plaisir des mots" de Georges Jean, (édité chez Gallimard en 88) et ses yeux se sont arrêtés sur le mot hanneton. C'est un joli mot "hanneton" qui sonne agréablement à l'oreille et lui évoque son enfance. "Hanneton : Le nom de cet insecte proviendrait d'un vieux mot signifiant "coq". Le hanneton est un insecte très nuisible, surtout pour sa larve, "le ver blanc", qui fait des ravages en se nourrissant des racines des plantes." Rhôhhh ! Monsieur Jean n'y allait pas de main morte lors de la première édition de 82 ! Il y a bien longtemps que Lily n'a pas lu ou entendu ces termes d'insectes nuisibles, et même très nuisibles. Quelques heures après, Chéchet rentre, pelle à la main, du jardin où il a étendu du compost, du vrai, fait maison ( ... via le composteur). "Regarde ce gros ver blanc, une larve de hanneton ..." Il n'en fallait pas davantage pour que Lily photographie la dodue bestiole et s'intéresse à sa petite vie et à ses nuisances.

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Avec ou sans racines

1mai2009

Oui, on peut aimer particulièrement plonger dans ses racines, s'enraciner quelque part, chercher et découvrir la racine des choses, montrer avec un certain bonheur celle des fleurs ou des légumes aux enfants - quand eux l'oublieraient vite - ET installer à l'intérieur de sa maison une plante vivant seulement d'air et d'eau ... Humour de la nature !

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Se souvenir

25avril2009

Cette semaine, Lily  a proposé aux enfants de raconter un souvenir auquel ils pensent avec plaisir. Certaines personnes, ou animaux, peuvent être loin ou morts, mais on les voit encore dans notre tête et ça nous fait du bien d’y penser et d’en parler. C'est un peu comme s'ils étaient présents ...

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Retour

18avril2009

   Une bonne nouvelle pour les amoureux des oiseaux : Les cigognes sont de retour !

   Cet élégant échassier, hivernant en Afrique, nichait autrefois dans toute l’Europe, parfois dès le mois de février, annonçant ainsi l’arrivée prochaine du printemps. Progressivement, de la fin du dix-neuvième siècle jusqu’aux alentours des années 80, l’oiseau a pratiquement disparu. Enfant, Lily entendait régulièrement les plus anciens de sa famille dire : « On ne voit presque plus de cigognes ! Elles ne passent plus chez nous. »  Les seules qui restaient encore visibles étaient dessinées sur les sacs de potasse entreposés dans les hangars !

   De quelques couples en 1982, la population des cigognes blanches est passée aujourd'hui à 1400 couples, principalement en Alsace.

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Un geste à la fois

31mars2009

Céder à la mode ou pas ?
L'allégorie de la grenouille a été utilisée par Al Gore dans le film Une vérité qui dérange, pour illustrer les dangers que court l'humanité si elle ne prend pas des mesures pour lutter contre le lent réchauffement climatique de la planète.

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C'est le printemps !

20mars2009

C'est le printemps !
Les enfants l'ont dit,
Le calendrier ne l'a pas nié,
Le soleil était d'accord.

Alors, joyeusement, on se défait
De nos pauvres tristesses d'hiver,
Là, sous nos yeux s'étale la promesse.

 

 

Le printemps est si joli
En jaune et rose !

 

 

Soudainement,
L'arbre s'est allumé
De mille étoiles en dentelle,
Petites fleurs rose clair
A cinq pétales, souriantes et légères,
Mais bientôt prêtes
à aller danser avec le vent.

De leur cœur naîtra un petit fruit,
Rouge foncé, en harmonie avec le feuillage,
Juteux, bon à manger,
Mais seulement en été.

Ce prunus Pissardi qui, depuis une semaine, lance ses branches roses, dans le bleu du ciel de nos récréations, est une variante d'un prunier d' Azerbaïdjan, introduite dans nos régions, il y a une centaine d' années par un botaniste français, Pissard, jardinier du shah d'Iran.

Excellente semaine printanière,
Qui, de joie, de lumière,
Et bienheureuse douceur,
Nous a empli le cœur.

Dix ans déjà !

13mars2009

Vase avec glaïeuls de Vincent Van Gogh
Paris, fin d'été 1886
(Cette photo provient de "Vincent Art Gallery")

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J'ai regardé le ciel

6mars2009

J'aime un ciel d'azur avec son clair soleil et la joie qu'ils entraînent.
Mais le ciel changeant, avec ses mille filaments de gris perle et d'ardoise, ses riantes boules blanches, ses mauves très pâles ou très sombres que côtoient d'innocentes trainées de bleu, me plaît infiniment.

Et vous? Que dites-vous de ce ciel ?
De la poésie et de l'enfance au quotidien?


Encore ce ciel changeant, qui nous envoie la grêle, la neige fondue, le soleil ou la pluie.
Quel farceur!

Ah, mon beau château

3mars2009


Tout au long de l'année, l'Anjou célèbrera son "roi René "- en fait duc d'Anjou- né il y a six cents ans au logis royal du château (dont le toit a brûlé à la mi-janvier).
Partageant son temps entre la Provence - dont il est le comte - et l’Anjou, il apparaît comme un grand prince, amateur de tournois, mécène, écrivain-poète, ouvert au monde et aux sciences nouvelles." (Bruno de Sagazan dans "Patrimoine en blog")

Autrefois un bastion s'élevait au-delà des douves (du côté boulevard), et c'est à partir de là qu'avait été construit le pont levis, donnant accès à "La porte des champs", entrée principale de la forteresse. Au fil des siècles, l'un et l'autre ayant disparu, nous ne connaissions que l'entrée  de "La promenade du bout du monde." Une passerelle en bois, s'avançant au-dessus des anciennes douves, vient d'être aménagée, marquant le passage originel pour entrer dans ce lieu, qui fut le plus anciennement occupé du site d'Angers et qui fut particulièrement brillant aux XIV°et XV° siècles.


Quelque soit notre région, le patrimoine est bien notre trésor commun, le lieu où, toutes générations confondues, on aime se retrouver, déambulant par delà les siècles, d'escaliers en logis, de chapelle en jardins, de recoins sombres en trouées de lumière. De plus à Angers, pour les visiteurs de la forteresse aux dix-sept tours -  en schiste et calcaire -  cette déambulation s'effectue à une  trentaine de mètres au-dessus de la Maine, tranquille, aux reflets d'ardoise, qui, un peu plus loin, va embrasser la Loire.

Ah mon beau château
Ma tant' tire lire lire
Ah mon beau château
Ma tant' tire lire lo.

Qui n'a pas chanté, au moins une fois dans sa vie, ce refrain?
Moins connus, ces quelques vers de Max Jacob, dans sa Chanson (dans Chants bretons et inédits) :

"Tous les oiseaux champêtres,
Sur les murs et les toits
Jouaient de la trompette
Pour le banquet du roi."

Et si Lily avait vécu à leur époque, peut-être aurait-elle été un de ces oiseaux champêtres, ou alors une jolie souris blanche, trottant de recoin en dessous d'escaliers, pour tout voir et tout entendre.