La soupe au caillou de Lily

De la Tunisie, pendant longtemps, elle n’avait en tête que quelques cartes postales avec palmiers, sable et dromadaires et cette réflexion d’un cousin parti enseigner dans la capitale : “Le climat y est excellent pour mes rhumatismes !”

C’est en 2004 qu’une série télévisée,”L’instit” lui a montré d’autres images de Tozeur, du sud-Tunisien, de Bizerte, sur la côte … Et a éveillé en elle l’envie de s’y rendre, un jour, quand son petit mari serait décidé.

Ce n’est, maintenant, plus qu’un mauvais souvenir, mais tout de même, elle a eu la frousse, cette nuit-là !… Minuit était passé de quinze minutes. Il faisait sombre et froid quand, soudain, “Il” est apparu … Ou peut-être “Elle”… Fantomatique vision qui provoque “stupeur et tremblements”.*

Certaines journées sont à marquer d’une pierre blanche,
de celles que l’on aime ramasser, tenir dans ses mains et re-garder,
pour le bonheur qu’elles éveillent en nous, tout simplement.

Lala-Jeune-ado fêtait, dimanche, en famille, ses seize ans.
Avec ses frères, sa sœur,
la compagne et le compagnon des deux ainés.
Avec ses parents aussi.
Bonheur de se laisser porter par leur dynamisme, leur joie,
leurs conversations, les échanges entre-eux.
Bonheur d’être à cette étape-là de sa vie où ses enfants
lui apportent un grand souffle de jeunesse.

Pour l’occasion,
La Framboise a souhaité préparer un plat nouveau,
un plat sentant bon le soleil et la fraternité,
un tajine “poulet-abricots”.

Oui, avec un peu d’avance, les oiseaux arrivent et commencent à s’agiter pour construire ou retaper leur nid. Un vrai plaisir de les observer et de guetter le moment où leurs pépiements vont enchanter nos petits matins !
Pourtant ce ne sont pas les petits oiseaux de nos jardins et de nos villes que, dans ce billet, Lily souhaite évoquer. Au gré des appels à la liberté, ici ou là dans le monde, elle voudrait faire revivre la poésie du grand Pablo Néruda et son âme de combattant à travers un morceau du “Chant Général”, mis en musique par Mikis Théodorakis.

Chose promise, chose due ! Voici donc les réponses au jeu-concours des deux ans de "La soupe au caillou de Lily". L'occasion de se souvenir et d'évoquer quelques uns de nos profs d'autrefois …

Une blogueuse demandait récemment quelle chanson nous donnerait envie de nous effeuiller devant notre cher et tendre.
Ho, ho, bientôt la Saint Valentin !
Lily a pensé simultanément à “Te quiero” de Yannick Noah et à la musique de Gotan Project - connue à travers le film “Je ne suis pas là pour être aimé” - un mélange de tango et d’électro-accoustique. Le nom de ce groupe hélvético-franco-argentin venant d’ailleurs, tout simplement, du mot “tango” en verlan.

Nombreux, les hommages rendus à Andrée Chedid mettent au cœur son goût de la vie, des rencontres et son éternelle jeunesse. Au mur du salon parisien de cette femme écrivain-poète, née au Caire le premier jour du printemps 1920 et décédée dimanche soir, un dessin de Jean Cocteau avec ses mots en guise de devise :

"À l'impossible, je suis tenu".

Deux ans, déjà, en ce début février ! Deux ans qu’elle s’est lancée dans cette aventure d’écriture, de réflexion, de poésie et de partage !

Comme beaucoup de blogueurs, Lily accorde de l’importance au temps qui s’écoule et l’enracine dans une histoire commune. Avec sa famille, tout d’abord, puis avec les lutins plein de fraîcheur et d’énergie, avec quelques amis, poètes, conteurs, amoureux des mots et des histoires et enfin avec tous ceux qui passent ici, goûtent la soupe et ajoutent leur petit grain de sel.

Face au froid mordant, au rejet, à la violence, ou encore à l'indifférence, la parole poétique est invitation à ouvrir les yeux, sortir de sa bulle et regarder plus loin, plus haut. Sous l'apparence de la simplicité, elle peut devenir levier pour se hisser à hauteur de l'impossible. C'est sa jeunesse et sa force.