La soupe au caillou de Lily

Depuis plusieurs printemps, Lily se désolait des bouderies du camélia de son jardin. Dès la fin-février ou le début-mars, elle entendait des chanceux s'exclamer : "Mon camélia est déjà parti. Il a sorti trois fleurs et les autres boutons sont prêts à éclore ! Encore quelques jours, une semaine et il sera magnifique !" Chez elle, les malheureux boutons, brunis, asséchés, flétris, finissaient, ratatinés, par tomber tristement sans connaitre aucune splendeur. Manque d'eau certainement et peut-être aussi un ombrage gênant…

Vous vous souvenez, après la sortie au cirque de l'automne, les lutins avaient peint leur clown. Et, sur plusieurs semaines,  ils avaient dessiné, poétisé, travaillé autour de cet univers. Avec plaisir, fantaisie et pas mal de rires … Évidemment les histoires de verres d'eau dans le pantalon et de pets dans la farine ne laissent pas de marbre des loulous de cinq-six ans !…

Mais le projet, qui vient d'être relancé avec la réalisation de livres illustrés au pastel et brou de noix, permet aussi d'élargir  leur univers culturel. Lily a  évoqué quelques clowns célèbres. Parmi ses préférés : la regrettée Annie Fratellini, au lumineux sourire et au petit accordéon diatonique et Howard Butten, dit "Buffo", un clown qui est d'abord et avant tout l'ami des autistes, Mais qui sait aussi émouvoir et faire rire tous ceux qui dans la vie mêlent humour et tendresse, étrangeté et facétie et peut-être amour, justesse et légèreté …

Dans la Galerie des deux voûtes à Angers, Patrick Hétier, papiconteur, et quelques uns de ses amis poètes et chanteurs avaient convié vendredi soir, tous ceux qui se régalent des mots, se laissent caresser par la voix qui les porte, rejoindre par la complicité du regard …

Les liens profonds unissant l’homme à la nature sont au cœur de ce Treizième Printemps des Poètes, à la découverte “d’infinis paysages”. Plantés comme une évidence à la fois douce et pressante en ce Printemps tant attendu et finalement enténébré par la tragédie qui n’en finit pas de se dérouler au Japon …

Certains ont manifesté leur attente quant à la suite des aventures du Roi Arthur. Un redoutable cavalier noir l’a mis au défi de nommer enfin le plus grand désir des femmes. Alors, nombreuses, il les a rencontrées, questionnées … D’une hideuse et repoussante créature il a obtenu, semble-t-il, la réponse, mais le prix à payer est élevé ! Et Arthur imprudemment a donné sa parole, au risque de l’amitié la plus loyale qu’il connaisse …

Femmes, mystères, désir, secret … Quel est donc le plus grand désir des femmes ?… Voilà la question “impÔrtante”!
Avec Patrick Hétier - merveilleux papy-conteur Angevin - transportons-nous en un saut de biche, au pays du Roi Arthur en ces temps anciens qu’on appelle le Moyen-Age. De belles découvertes à y cueillir pour celui qui sait tendre l’oreille, lire entre les branches … Et pour le meilleur à la fin, revenez dimanche, dès potron-minet ou en soirée. Maintenant, à cette heure, laissons- nous emporter par le souffle et le verbe du conteur …

Depuis cent un ans, maintenant, début mars, une journée est consacrée aux droits des femmes dans le monde. Une occasion donc, aujourd'hui, pour  tourner nos regards vers des contrées ensoleillées au-delà de la Méditerranée et laisser fondre quelques uns de nos préjugés, le sourire aux bords des lèvres.
Et comme un jour c'est bien trop peu, à la fin de la semaine, "La soupe au caillou de Lily" nous transportera dans une toute autre région, à une toute autre époque …

“On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime qu’on les aime !…” chante Louis Chedid. En ce premier dimanche de mars, fête officielle des grands-mères - à buts commerciales non dissimulés - Lily en profite pour laisser remonter quelques souvenirs encore …

- Mémé ?
- Quoi encore ! Tu vois pas qu’y a encore tout à faire et pis qu’l’heure tourne sans arrêt !

Alice, elle tenait toutes ses histoires de Charles Bruneau, qui les racontait en venant jouer aux cartes, quand, y avait bien longtemps, il était “un p’tit” (un peu) amoureux d’elle. Il disait que celle qu’elle allait raconter - vite fait, là, parce qu’il y avait de l’ouvrage en retard - elle s’était passée dans le temps où les choses interdites pouvaient encore se faire, à condition d’avoir un p’tit de malice. Bon, des choses qui portaient pas trop à conséquence, tout de même …