La soupe au caillou de Lily

En ces jours de congé, profiter de l’exubérance de la nature dans les parcs et les jardins. Marcher, observer, sentir, s’émerveiller … Et aussi faire des rapprochements, amusants, intimes, spirituels ou savants. Diantre ! Mais pourquoi la beauté des fleurs nous émeut-elle tant ?

Ah, soupirer d’aise et de plaisir à l’évocation de petits délices, gourmands ou insaisissables ! Au cœur de la mouillette, plonger dans l’or de la vie en admirant le petit œil jaune des myosotis … Les sommets de la vie sont enfance et poésie !

Vous vous souvenez du thème commun de l’école autour du Cirque et le projet des lutins de réaliser, chacun, un livre sur cet univers avec des illustrations au pastel et au brou de noix … Eh bien grâce, conjointement, aux interventions de l’illustratrice Angevine Raphaëlle Penaud et à la motivation de la petite troupe qui ne faiblit pas, ces livres prennent forme, au fil des semaines.

Souhaiter prolonger le dernier billet : "En larmes dans la nuit" en explorant ce moment particulier qui s'oppose au jour tout en le complétant. Plonger dans cet espace livré au manque, à la parole vraie, au merveilleux, au mystère. Trouver peut-être, au bout de la fragilité, une force …

Le printemps appelle à la joie et à l’émerveillement, mais au fond du cœur la tristesse peut rester lovée, prête à jaillir en larmes. Il suffit parfois d’un petit rien, pas grand chose, la sensibilité déborde …
L’être aimé, présent, peut souhaiter rester à distance. Pour garder sa force et aimer en silence. Un aspect de la vie de couple traité tout en finesse et délicatesse dans un court poème tout simplement magnifique ! Un poème dont le dernier vers, doux comme une caresse, apporte une forme de paix.

Une femme, qui fait de la gym douce avec Lily le mardi, revient d’Inde émerveillée, bien sûr, par toutes ses découvertes et ses rencontres. Mais ce qu’elle tient à raconter en premier, c’est l’anecdote suivante, pour le moins étonnante …

Arrivés de Louisiane au début du XVIIIe siècle, dans les cales de navires marchands, nos magnolias Européens ont d’abord été acclimatés sur les terres de Bretagne et de Loire-Atlantique, aux environs de Nantes.
Leur nom, qui fait délicieusement rouler la langue contre le palais, est un hommage à Pierre Magnol, médecin et botaniste français (1638-1715), alors directeur du jardin botanique de Montpellier. Quant à leurs fleurs, rose ou blanches, opulentes, légères, toutes en courbes et en creux, elles se classent naturellement, avec les pivoines, les orchidées, les roses ou les camélias, parmi les plus belles et les plus époustouflantes.

Fantaisie, fariboles et autres balivernes …

… Et ce n'est pas un poisson !