La soupe au caillou de Lily

Roulant vers la ville, ce mercredi matin, elle aperçoit sur sa gauche, un bel arbre jaillissant au milieu d'une toute petite courette. La façade de la maison, un peu en retrait, semble minuscule et l'arbre fait figure de géant dans cette toute petite courette, devant cette façade minuscule. Ce qui frappe Lily, ce sont quelques feuilles marrons, jaunes et vertes, se balançant joliment sur des branches déjà couvertes de bourgeons. Des bourgeons, déjà, en cette Sainte Catherine ! Lily se promet de venir les photographier au retour de son rendez-vous.

Une histoire vécue, dans un restaurant self-service ...

Quand la vie est un collier
Chaque jour est une perle …

Jacques Prévert

Une invitation à visiter une jolie boutique qui vient d’installer ses bagues, pendants d’oreilles et autres fantaisies de perles sur la toile.

Parfois, devant une reproduction de peinture, les "lutins" s'expriment. Ils aiment nommer les personnages, les couleurs et les formes, se rectifiant et se complétant souvent entre-eux. Au fil de leurs observations et de leurs remarques pointe souvent l'inattendu, et sous les mots affleure la poésie.
Ce matin-là, Lily est arrivée parmi eux avec, sous le bras, un gros livre de Picasso (celui de Draeger, acheté en 1976, à Poitiers).

En  Pologne, dès 1910, un homme Janusz Korczak (prononcez Yanouch Kortchak) ose affirmer que les enfants ont des droits, au même titre que les adultes. Il ouvre alors un orphelinat aux méthodes éducatives révolutionnaires. Toujours à l'écoute des plus jeunes, ce médecin, pédagogue et écrivain, a inspiré le texte fondateur des Droits de l'enfant. Pourtant qui connait cet homme ?

Curieux comme les chats et les chattes sont rarement appelés par leur prénom. Celle-ci s'appelle Cannelle, mais répond bien aussi au surnom de Moumoune, plus affectueux peut-être. Avec la pluie et le vent de novembre, elle affectionne la chaleur de la maison et se complait à regarder le jardin à travers la fenêtre. Elle parcourt des yeux le journal local et de nombreuses revues qui trainent sous sa patte. Ensuite, il est avéré qu'elle médite longuement sur les nouvelles du quartier, de l'école ou d'ailleurs. Dommage que peu de monde lui demande son avis, elle aurait beaucoup à dire ...

Aux alentours du quinze de chaque mois, rendez-vous gourmand sur ce blog, pour partager une recette de soupe simple et savoureuse. À préparer avec de petites et de grandes mains ... L'idéal serait, aussi, de faire le marché avec nos lutins.

Un marron tout rond est tombé sur mon hérisson,
Deux pommes de pin sont tombées sur mon p'tit lapin,
Trois noisettes sont tombées sur ma tête !

Que voilà une 'tite comptine rigolote, qui n'est pas sans rappeler les cours de récré d'autrefois, avec le marronnier au beau milieu qui, à l'automne, bombardait allègrement nos pauvres caboches. Belle farce de la nature !... Dont nous rions bien, après !
En rimes, les lutins ont essayé ...

Devinez où Pablo peut bien ne pas vouloir aller ?...

Ce soir-là, il refuse même que sa maman lui raconte SON histoire adorée. Vous savez celle d'Atalante qui court plus vite que les garçons ... Jusqu'au jour, seulement, où l'un d'entre eux trouve une ruse avec de bien fameuses pommes d'or !

Lily se souvient de ce matin du treize août 1961.
Les bruits de la radio l'ont sortie de ses rêves. Tout de suite elle a senti quelque chose d'anormal et de grave. Les voix sinistres, venant pourtant de loin, emplirent un moment sa tête. Elle questionna alors autour d'elle. Un mur avec des barbelés avait été construit dans la nuit, à Berlin. Cela lui parlait un peu, car une grand-mère qu'elle n'avait jamais connue (la première femme de son grand-père) était née là-bas. Son Pépé était consterné et répéta plusieurs fois : "Pourvu que ça ne nous amène pas la guerre. Ce serait terrible !" Sa Mémé parlait beaucoup avec sa sœur venue exprès pour cela et Lily, trop jeune pour comprendre, absorbait  leur lourde inquiétude. Une partie de la journée s'écoula, sinistre, avec une vague peur au ventre.

Durant ses vacances Lily s’est rendue au pays de « Houtsiplou ». Comment vous ne le connaissez pas ?... Bien sûr, car ce pays est perdu au milieu de Nulle part. Nulle part ?! Mais on peut donc s’y rendre aisément, pour peu que l’on se laisse titiller par l’aventure. Prêts ?

Un petit garçon demande :
"Les gens quand ils sont morts,
pourquoi est-ce qu'on les plante ?"
Gilbert Cesbron dans "La regarder en face".

Comme Lily avait abordé (durant deux mois et demi) le thème de l'Égypte ancienne dans sa classe (5/6 ans), en 2008, un enfant avait demandé : « Mais pourquoi ils n’allaient pas au ciel, les Égyptiens ? »

Alors dans un débat, nous nous étions interrogés :
Que sait-on des religions et des croyances sur ce qui se passe « après » la mort, ou quand on est mort ?

Autour de ses neuf ans, Lily avait déniché dans la poubelle (extérieure) de tata Yvette, plusieurs morceaux d'une assiette cassée. Rôoh, quel dommage de jeter ça !...

Se diriger vers Les Lucs-sur-Boulogne en Vendée. Apprécier la clarté et la douceur matutinales. Rouler entre coteaux et vallons, sous le charme permanent des haies, des buissons embrasés par les multiples feux d'Octobre. Se laisser étonner, émerveiller par cette profusion de couleurs chaudes. Murmurer à son conjoint : "Ah, c'est beau !"
Et puis là-bas plonger dans l'Histoire, celle qui remonte aux temps des ammonites, traverse l'Antiquité, les insurrections, les virées de Galerne, les Guerres, pour aborder le "premier vingtième siècle" - celui dont elle connait des tranches de vie et de traditions - et enfin atterrir à l'aube du vingt-et-unième. Ne pas tout retenir, tout comprendre, mais se dire que la curiosité est éveillée et qu'elle ne s'arrêtera certainement pas là.