La soupe au caillou de Lily

Bon, puisque Noël n'est pas vraiment fini (!), voilà encore un conte de Yannick Jaulin, qui pourrait tout aussi bien se dérouler lors de n'importe quelle nuit d'hiver. Une nuit de froidure avec un vagabond, un errant, qui cherche un toit. Vous voyez que c'est toujours d'actualité !
Et c'est Yannick qui raconte, en plein air, avec sa verve, son patois parfois et surtout sa franche et belle humanité… Et puis, quelle voix, quelle aisance !

"Les contes ne sont pas d'abord
pour endormir les petits enfants,
mais plutôt pour éveiller les adultes."
Parole de conteur, maintes fois
entendue et répétée ...

Yannick Jaulin, le conteur que l'on pourrait écouter toute la nuit, tellement il est pétri de finesse et d'humanité, vient d'écrire - dans "Sud-Ouest"- un conte de Noël magique et mystérieux ... À lire ou raconter aux enfants qui aiment s'étonner. Mais aussi moment de plaisir pour les adultes, qui savent voyager bien éveillés en pays imaginaire, pour ensuite regarder le monde différemment.

Parce que son Pépé Nicolas était Hollandais, qu'il a patiné, enfant, sur les canaux gelés pour aller à l'école ... Parce qu'elle a visité Volendam en l'an 2000 et a pu admirer la mer et les moulins ... Parce que ce gentil Pierrot lui en a montré des photos récemment ... Et parce que le sens profond de ce conte lui parle, elle l'a emprunté à Svétoslava Prodanova-Thouvenin, une bulgare inspirée, grâce à un voyage, par les Pays-Bas et vivant aujourd'hui en France.

Un récit de création, Lily en avait élaboré un, l’an passé, pour un projet de modelage, lié à une problématique de développement durable, avec le concours d’une artiste. Cela avait donné lieu à une magnifique exposition de figurines en terre, qui semblaient sortir de la rivière, affluent de La Loire, pour se diriger vers le théâtre du Quai, à Angers. Auparavant, avec les enfants en classe, elle avait effectué pendant plus de deux mois, une belle “croisière imaginaire” sur les bords du Nil. Mémorable et tellement riche !

Oh, oh, oh !
De Paris jusqu'à Bordeaux,
Je suis allée en vélo
Avec un conte sous mon chapeau.
Maintenant il a trop chaud !…
Il faudrait le laisser sortir
Pour qu'il prenne l'air.
Mais pour ça, les bouches doivent se taire !