La soupe au caillou de Lily

Ah, soupirer d’aise et de plaisir à l’évocation de petits délices, gourmands ou insaisissables ! Au cœur de la mouillette, plonger dans l’or de la vie en admirant le petit œil jaune des myosotis … Les sommets de la vie sont enfance et poésie !

Le printemps appelle à la joie et à l’émerveillement, mais au fond du cœur la tristesse peut rester lovée, prête à jaillir en larmes. Il suffit parfois d’un petit rien, pas grand chose, la sensibilité déborde …
L’être aimé, présent, peut souhaiter rester à distance. Pour garder sa force et aimer en silence. Un aspect de la vie de couple traité tout en finesse et délicatesse dans un court poème tout simplement magnifique ! Un poème dont le dernier vers, doux comme une caresse, apporte une forme de paix.

Vous vous souvenez, après la sortie au cirque de l'automne, les lutins avaient peint leur clown. Et, sur plusieurs semaines,  ils avaient dessiné, poétisé, travaillé autour de cet univers. Avec plaisir, fantaisie et pas mal de rires … Évidemment les histoires de verres d'eau dans le pantalon et de pets dans la farine ne laissent pas de marbre des loulous de cinq-six ans !…

Mais le projet, qui vient d'être relancé avec la réalisation de livres illustrés au pastel et brou de noix, permet aussi d'élargir  leur univers culturel. Lily a  évoqué quelques clowns célèbres. Parmi ses préférés : la regrettée Annie Fratellini, au lumineux sourire et au petit accordéon diatonique et Howard Butten, dit "Buffo", un clown qui est d'abord et avant tout l'ami des autistes, Mais qui sait aussi émouvoir et faire rire tous ceux qui dans la vie mêlent humour et tendresse, étrangeté et facétie et peut-être amour, justesse et légèreté …

Les liens profonds unissant l’homme à la nature sont au cœur de ce Treizième Printemps des Poètes, à la découverte “d’infinis paysages”. Plantés comme une évidence à la fois douce et pressante en ce Printemps tant attendu et finalement enténébré par la tragédie qui n’en finit pas de se dérouler au Japon …

Oui, avec un peu d’avance, les oiseaux arrivent et commencent à s’agiter pour construire ou retaper leur nid. Un vrai plaisir de les observer et de guetter le moment où leurs pépiements vont enchanter nos petits matins !
Pourtant ce ne sont pas les petits oiseaux de nos jardins et de nos villes que, dans ce billet, Lily souhaite évoquer. Au gré des appels à la liberté, ici ou là dans le monde, elle voudrait faire revivre la poésie du grand Pablo Néruda et son âme de combattant à travers un morceau du “Chant Général”, mis en musique par Mikis Théodorakis.