Depuis longtemps Lily voulait évoquer ce beau fruit d’automne, riche en souvenirs et en symboles. Une blogueuse vient de lui en donner l’occasion en lui faisant découvrir un tableau du XVIIe siècle.
Trois feuilles d'or
La poésie de Henri de Régnier - un peu oubliée - est mélancolique et somptueuse, délicate et cousue d’or ! Parfaite pour l’automne … Sous des abords froids et distants, l’homme était d’une extrême sensibilité, mais ses vers ne sombrent pas dans le lyrisme. “… ce sont des lumières, des orfèvreries, des soies qui éclatent ou luisent, cependant qu’un chant profond assure la régularité des gestes et qu’une pensée divine pacifie les visages…” Rémy de Gourmont dans “Promenades littéraires”.
Portrait chinois
Le jeu du portrait à base de questions nous vient des salons littéraires du XVIIe siècle. Au fil du temps, enrichi d’un jeu d’identifications poétiques à des objets, des éléments, ou diverses choses du quotidien, il est devenu “chinois” en raison de ses complications ingénieuses et parfois surprenantes. Voilà donc, par un biais plaisant, la possibilité de découvrir et de partager des aspects inédits de sa personnalité et de ses goûts.
Didi, la blogueuse “curieuse et touch’àtout”, a joué le jeu et a proposé à Lily ses dix questions. Attention !…
Si lointaine, si proche
La pleine lune par la fenêtre. Son halo est captivant. Elle les contemple un moment.
Un grand-père parmi tant d'autres
“Grand-Père. Ce visage familier, je le reconnais à peine dans le petit matin gris. Et pourtant cet uniforme, ce bleu, ce rouge, je l’ai vu là-bas. Dans cette maison en Charente. Un été. La Vigne et le lierre sur les murs. Jusqu’au toit … C’est là justement sous les toits …” Christophe Malavoy à partir d’objets ayant appartenu à son Grand-Père va, à travers un magnifique travail d’écriture, remonter le temps, interroger l’Histoire, sonder son propre coeur, pour aller à la rencontre de celui qui est “tombé glorieusement au champ d’honneur.” Sic ! Elle-même charentaise et connaissant bien l’oncle de l’auteur, Lily a lu ce récit intitulé “Roman”, il y a une douzaine d’années. Les émotions sont restées gravées en elle …
Accrocher son char à une étoile
Voilà une expression pleine de lumière et de poésie que le peintre surréaliste Juan Miró devait connaitre et savourer, lui qui nous a laissé une œuvre ludique, colorée, pleine de fantaisie et d’enchantement, où les astres tiennent une belle place.
Séance de peinture avec les lutins !
Après avoir observé plusieurs reproductions de l’artiste, ils ont d’abord exercé leurs mains au mélange de deux couleurs chaudes et leur oeil à l’infini de leurs nuances. Souplesse et légèreté du poignet pour des gestes qui caressent la feuille, se promènent sur toute sa surface - sans chercher à tout unifier - et surtout enrichissement de l’étendue de sa palette. Ensuite, ayant sous les yeux quelques signes graphiques qui parcourent l’œuvre de Miró, ils se sont appliqués à les tracer à la gouache noire sur leur fond de lumière.
Marcher
“Marcher, comme on dit, cela vide la tête. Bien autrement, marcher remplit l’esprit d’une autre consistance. Pas celle des idées ou des doctrines, pas au sens d’une tête bourrée de phrases, de citations, de théories: mais pleine de la présence du monde. C’est cette présence qui dans la marche s’est, par alluvions régulières, déposée dans l’âme tout au long du jour.” (p. 135)
“Marcher une philosophie” Frédéric Gros, Éditions Carnets Nord 2009.
Le fil de l'araignée
En sixième Lily avait fait un exposé sur les toiles d’araignées, ces petits chefs-d’œuvre de la nature. Tata Yvette l’avait félicitée sur son choix. “C’est fin, parfait et tellement délicat !” s’était-elle exclamée en admirant les photos choisies dans des revues.
- Mémé, qu’est-ce qu’elles deviennent toutes les toiles du matin qu’on revoit pas l’après-midi ? C’est le vent ou le soleil qui les font disparaître ?
- Ah, je vais te raconter ce que disait Maman aut’fois …
Damiers sur l'ile
Connaissez-vous le tuffeau, ce calcaire blond ou gris, friable, mêlé de quartz et de mica, originaire des coteaux des bords de Loire ? Il nous vaut en Anjou de belles et souvent lumineuses constructions : abbayes, musées, hôtels particuliers, etc.
À Béhuard, petite citée de caractère établie sur une île entre deux bras du fleuve, près des coteaux de Savennières - hum, l’excellent cépage ! - les blocs de roche extraits étaient transportés par les mariniers sur des gabarres ou de simples toues.
Mettre en terre ses pensées
Un des plaisirs de l’automne, en dehors des ballades, des cueillettes et du chocolat chaud, est de préparer le printemps. De choisir ses couleurs, de rêver à ses harmonies et de confier ses promesses et ses espoirs à la terre. Et naturellement à la froidure de l’hiver !
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