Une noix
Qu'y a-t-il à l'intérieur d'une noix ?
Qu'est-ce qu'on y voit ?*
Bonne année 2024 !
Carl Larsson (1853–1919) "Brita en Iduna (Iðunn)",
la déesse de l'éternelle jeunesse, dans la mythologie nordique.
Paix
La paix n'est pas l'absence de conflit, mais la capacité à y faire face.

Se poser
Un court poème pour ces jours-ci...

La cellule d'or (1892)- Odilon Redon (1840–1916) British Museum
Avoir besoin les uns des autres
Près d'une voie ferrée, en pleine campagne, je me suis approchée d’une ombellifère sèche aperçue de loin. La finesse, la grâce de ses petits soleils m’avaient attirée. Puis… surprise ! En en son cœur, s’était réfugié un escargot rigolo. Il possédait les mêmes couleurs que son hôte, la fleur de carotte, et se tenait posé - presque négligemment - sur son ombelle, sans véritable confort ou protection.

Fragile
Parfois, je rencontre des personnes qui me racontent combien elles vont être occupées et même surbookées pour les Fêtes. Entre les derniers cadeaux à dénicher, la déco qui n'est pas terminée, les volailles à commander, la cafetière qui vient juste de rendre l'âme et le beau-frère qui doit venir avec une nouvelle compagne et ses trois enfants encore petits... Bon, il y a aussi une recette à absolument tester avant le jour J. Et puis bien sûr les ados qui veulent inviter des copains et aller à la patinoire le 23, précisément. Ils resteront dormir jusqu'au 24 et partiront vers 11 heures... C'est un peu la panique parce que dans la chambre d'amis y'a des travaux et du nettoyage à faire, etc. etc.
C'est la vie et ses rendez-vous festifs "à ne pas manquer."
Mais moi, j'aime aussi garder du temps pour d'autres rendez-vous. En voici un, descendu d'une étagère, que je redécouvre avec joie :

L'orange de Grand-Père
En ce temps de préparatifs de fêtes, j'aime me remémorer quelques souvenirs d'enfance. Celui que je vais vous conter, faisant intervenir mon arrière Grand-Père, est hautement symbolique pour moi.
Paul Cézanne (1839–1906) "Fruits et cruchon", 1890
Musée des Beaux-Arts, Boston
Souffle dans la nuit
Cette nuit, j'étais éveillée dans mon lit. Oh, c'était presque le matin, mais bien trop tôt pour se lever. Cinq heures, il faut tâcher de se rendormir... Pourtant c'est justement là que mon esprit se met à s'agiter. Il s'engouffre dans le passé, se glisse dans les interstices du présent et va même lécher les fragiles parois de l'avenir.

Couvent des capucins, Salle capitulaire. Sintra (Portugal) par Lusitana
Licence Creative Common BY 3.0 (Wikipédia)
Une grange et un coeur
Se modeler, petit à petit, un cœur qui sait donner, recevoir… Pas si simple ! En ce temps de préparatifs de fêtes, la tentation est grande de consommer, de se replier sur son avoir, son confort, alors que l'esprit de la fête est d'ouvrir son cœur.
Que ma joie demeure ! Un titre éloquent et un court passage :
"Le monde se trompe, dit Bobi. Vous croyez que c'est ce que vous gardez qui vous fait riche. On vous l'a dit. Moi, je vous dis que c'est ce que vous donnez qui vous fait riche. Qu'est-ce que j'ai, moi, regardez-moi...
Souvenirs de glaïeuls
30 novembre ! Rôh, c'est le dernier jour pour évoquer cette vieille histoire, une Histoire de Jardin. Bientôt vingt-cinq ans que je l'ai écrite ! Émotion. De plus, le bouquet de Gustave mettra de la couleur dans la grisaille ambiante.

Gustave Caillebotte (1848–1894)
"Vase aux glaïeuls"
Littérature rime avec ouverture
Parfois nous sommes tentés de céder à la lecture de romans faciles, qui sont vite lus et dont il ne nous reste pas d'importants souvenirs après coup. Ce n'est pas forcément négatif et il existe des livres faussement faciles qui se révèlent d'une grande beauté. Cependant, je veux dire par là qu'il n'est pas nécessaire d'être en super forme pour lire des oeuvres fortes ; au contraire, ces romans peuvent nous aider à mieux connaître nos semblables et nous-mêmes, à relativiser notre situation qui nous apparait (parfois) difficile et à éprouver les bienfaits d'une belle construction littéraire et de l'usage d'une belle langue.

Ranger, bouger, changer...
Depuis de nombreuses années, je souhaitais modifier l'aménagement de la chambre. Et tant que l'idée restait dans ma tête, je voyais plein de difficultés liées au réaménagement. Soit c'était la fenêtre que nous ne pourrions plus ouvrir largement, soit c'était une étagère murale qu'il faudrait déplacer, avec l'incertitude de pouvoir la visser ailleurs. Bref, j'avais une envie moyenne, mais qui me taraudait quand même régulièrement.
Vincent van Gogh (1853–1890) — La chambre à Arles, 2e version. Domaine public,
Institut d'Art de Chicago
La fraternité comme boussole
Ce n'est pas parce qu'on a vu "Hiver 54" que l'on connaît toutes les facettes de la riche personnalité du personnage public préféré des français pendant de nombreuses années. N'hésitez pas à aller voir le biopic consacré à l'Abbé Pierre : de quoi s'émouvoir, réfléchir et sortir (peut-être) de son cocon pour agir solidairement et fraternellement.
L'estime de soi ou l'histoire de celui qui se prenait pour un ver de terre
Qui ne s’est arrêté, un jour de printemps (ou d'automne), pour observer un merle extirper avec son bec un ver qui voulait prendre le frais au ras de la pelouse ? Spectacle familier assez réjouissant, mais… peut-être pas pour tous ! Voici une petite histoire qui, sous ses airs drolatiques, donne à réfléchir. Ou l’inverse, c’est vous qui voyez… Un jeune adulte demande à être interné parce que, depuis son enfance, il vit dans la peur d’être écrasé ou dévoré et cette pensée devient trop envahissante, insupportable. Imaginez un peu, il se voit dans ses délires intérieurs comme un ver de terre ! Ça craint, non ?!
Se réchauffer le corps et l'esprit

Frits Thaulow (1847-1906 )- Village au bord d'un ruisseau
Boire à la poésie
Aujourd'hui, beaucoup de personnes suivent les infos télévisées avec une certaine avidité. Il faut être au courant de tout, le jour même et avoir vu. Les guerres, les catastrophes, le cours de la bourse, les magouilles, les scandales, la fonte des glaciers et les petites bêtes qui envahissent notre capitale. Oh, je ne dis pas que se tenir informé n'est pas important, mais que cela prend parfois trop de place dans nos pensées. Et aussi que dans la vie, dans nos vies, se cachent beaucoup de beauté, d'émotions, de partage, d'entraide... qui pour se révèler ont besoin que l'on prenne le temps de les regarder avec attention. Le monde n'est ni tout noir, ni tout blanc. Romain Gary n'écrivait-il pas : "le blanc, c'est souvent le noir qui se cache et le noir, c'est parfois le blanc qui s'est fait avoir" dans "La vie devant soi", publié en 1975 ?
J'ai trouvé une poésie qui, à mon sens, englobe des contraires, et, qui plus est, avec beaucoup de finesse et de fraîcheur.

Milford on sea (Hampshire) avec, en face, l'île de Wight
Renaître après la tempête

J.M.W. Turner (1775–1851) - Tempête de neige en mer (1842)
Je laisse s'envoler avec le vent ma vieille peau,
Tout le fatras pour l'embellir ou la cacher.
Je laisse s'envoler avec les feuilles mes papiers
Inutiles, encombrants, chargés de trop de mots.
La mort, cette inconnue qui fait peur
Tous, à un moment ou à un autre, nous y sommes confrontés. De façon tragique, ou un peu plus "douce" lorsqu'il s'agit d'un être très âgé qui s'en va.

Cimetière médiéval de Whitby (R-U) face à la mer du Nord
Marcher dans la nature

"Si tu n'arrives pas à penser, marche ; si tu penses trop, marche ;
si tu penses mal, marche encore.
Jean Giono
L'écoute, l'empathie
Récemment, m'arrive un appel d'un autre département avec un numéro absent de mon téléphone; méfiante, je raccroche. Cinq minutes plus tard, la personne récidive, alors je décroche enfin. C'est une cousine de ma mère, que je n'ai pas vue depuis plus de quarante ans, mais avec qui j'échange des vœux depuis plusieurs années et parfois un mail ou un coup de fil à l'occasion, à vrai dire surtout lorsqu'il y a un décès dans la famille.
Hartmann Schedel (1440–1514) 1493 "Panotii"
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